Une après-midi inoubliable !
Les élèves mauritiens ont offert au journaliste passionné d'automobile une maquette de la mythique Vespa 400 sur le circuit de Montlhéry, qui a été confectionnée par leur soin. Enchaînant les selfies, celui qui a plus de 35 ans d'expérience dans le domaine du vintage et des transports a pris le temps d’échanger avec les visiteurs et avec surtout les apprentis. Et ce, sous le regard fier de leur formateur Armel Pastol, de la directrice pédagogique AFORPA Lydie Gosselin et du maire-adjoint chargé de la vie scolaire Philippe Bourdajaud.
Notre interview exclusive de François Allain
En quoi était-ce important pour vous d'être présent aujourd'hui ici à Saint-Maurice ?
Alors, la raison, elle est double ! C’est que les élèves du CFA se sont intéressés à la restauration d'une Vespa 400 qui est une voiture qu'on a faite dans « Vintage Mecanic ». Il s’agit d’une voiture pas très connue qui est en réalité une voiture française même si elle a une consonance italienne. Mais en fait, la Vespa 400 n'a jamais été fabriquée en Italie. Elle n’a été fabriquée qu’en France dans la Nièvre et je trouve que c'était rigolo. En plus, c'est une voiture qui est vraiment une automobile de la fin des années 50. Donc, tous les jeunes d'aujourd'hui, par définition, sont beaucoup trop jeunes pour l'avoir connue sur la route. C'est vrai que c'est une voiture qui est décalée parce qu'elle est complètement rétro et je trouvais ça plutôt marrant.
Je pense qu'il est vraiment très important de transmettre ! J’ai des enfants qui ont à peu près l'âge des étudiants d’ici. Si on veut que la passion pour le vintage en général et notamment pour le vintage au sein des véhicules (auto, moto, avion) perdure, il faut vraiment qu'on intéresse les jeunes très tôt. C'est logique qu'on essaie de faire soit des émissions, soit des événements avec les jeunes qui sont en formation dans les CFA, dans les écoles, etc. C'est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur.
J’ai été contacté par Armel Pastol, le professeur du CFA de Saint-Maurice, que je connais parce qu'il est venu plusieurs fois sur des tournages. On a fini par rentrer en relation et il m'a expliqué qu'ils avaient ce projet pédagogique avec les élèves. Moi, j'ai trouvé ça très sympa ! C'est l'occasion ou jamais de rentrer plus en contact avec les jeunes qui sont des futurs carrossiers, peintres, mécaniciens, etc. Parce qu’à mes yeux, c'est hyper intéressant et super important surtout de les motiver ! Je pense qu’avec l'univers du véhicule ancien, on peut faire tellement de choses variées. Souvent l'automobile ça peut être un peu monotone, mais l'intérêt du vintage, c'est que c'est très varié.
Comment trouvez-vous la maquette que les apprentis du CFA ont tenu à vous offrir ?
C'est trop sympa, c'est super rigolo d'avoir fait une maquette qui est complètement un clin d'œil à la fin de l'émission qu'on a tourné pour « Vintage Mecanic », avec l’épisode 22 de la saison 8. C'est pour ça que j'ai voulu avoir à mes côtés Michael Capaldi, parce que Michael était la « cheville ouvrière » de l'épisode et que c'est chez lui qu'on a restauré la voiture. C'est bien que Michael soit là ! Il y a aussi Nicolas Courtonne qui lui est un spécialiste de la Vespa 400. Il y a toute une logique à tout ça !
Qu’avez-vous pensé du projet des étudiants, à savoir de créer une Vespa 400 grandeur nature ?
C'est sympa parce que c'est une auto qui n’est pas très compliquée. Mais par contre sur laquelle, il y a beaucoup de pièces qu'on ne trouve pas forcément. Il faut être malin, il faut être débrouillard mais c'est un très bon projet pédagogique. Parce qu'en fait c'est une auto qui est une petite voiture pas très compliquée à déplacer, à restaurer etc. Ce n’est pas une grosse voiture américaine des années 50, ça, ça aurait été compliqué. Une Vespa 400 c'est bien ! C'est un bon exemple d'un sujet qui peut être à l'origine d'une bonne cohésion de groupe.
Est-ce que c'est la première fois que vous venez à Saint-Maurice ?
Alors Saint-Maurice, ce n'est pas la première fois que je viens ici. Quand j'ai cherché il y a quelques années à acheter un logement, j'étais venu visiter quelques biens du côté de Saint-Maurice. Je cherchais une petite maison que finalement j'ai trouvée dans les Hauts-de-Seine. Mais je suis venu effectivement un petit peu dans votre secteur il y a quelques années. Par ailleurs, j’ai pris part pendant des années à une manifestation qui s'appelle Vincennes en Anciennes (Association de propriétaires et d'amoureux de véhicules anciens, ndlr) qui a lieu sur l'Esplanade du Château de Vincennes le premier dimanche de chaque mois. Je suis venu pendant très longtemps dans le secteur. Vincennes, Saint-Maurice, tout ça, je connais et j'aime bien !
Pour tous les apprentis du CFA, vous êtes une énorme star. Comment vous expliquez votre popularité qui est quand même incroyable ?
C'est drôle parce que moi à la base, je suis journaliste, je ne suis pas présentateur de télé. Je suis devenu entre guillemets présentateur par accident. Ce qui n'est pas désagréable, je ne me plains pas. Au contraire, c'est plutôt drôle, moi ça fait 30 ans que je fais de la télé mais je suis passé de l'autre côté de la caméra. C'est vrai que quand les gens vous identifient, il y a un rapport qui se crée. Moi le personnage que j'incarne, et qui je pense ne doit pas être très loin de ma vraie personnalité, est à priori un personnage sympathique. Souvent, quand les gens me croisent dans la rue, ils me prennent pour un pote.
Certains ne percutent pas tout de suite que je suis le monsieur de la télé. Ils pensent : "Ah tiens, mais on ne s'est pas vu au mariage de ma cousine il y a 3 mois ou tu ne serais pas un copain de mon pote." Et puis après, ils réalisent : « Oh mais non, vous êtes le monsieur de la télé ! ». Alors là, ils arrêtent de me tutoyer et ils me re-vouvoient. Je leur dis : « Non mais on peut continuer à se tutoyer ». Moi ça me pose aucun problème ! Bien au contraire, c'est plutôt un compliment. Le côté très proche, ça me plaît ! Cela veut dire que le personnage que je suis en tant que présentateur est un personnage que les gens considèrent comme un pote.
Vous avez pris très récemment la décision de quitter l'émission « Vintage Mecanic ». Quelles en sont les raisons ?
Oui, ça fait 10 ans que je fais cette émission-là. J'ai d'autres envies. L'émission va prendre un nouveau tournant l'année prochaine qui ne me correspond pas forcément. Au final, je pense que 10 ans c'est bien ! Je suis très heureux qu'on ait fait ça. J'ai d'autres projets derrière, toujours dans la voiture ancienne bien évidemment. C'est la logique des choses, je ne vais pas faire « Vintage Mecanic » pendant 30 ans !
Quels sont vos projets à venir ? De nouveaux livres ?
Ce n'est pas encore figé mais c’est possible. Il y a pleins d'hypothèses ! Mon dernier bouquin remonte à 10 ans déjà. J'en ai écrit 14 au total. L'arrivée de « Vintage Mecanic » a fait que je n'ai plus le temps d'en faire. Mais ce n'est pas exclu que je m'y remette ! C'est vrai que la notion de bouquin, c’est quelque chose qui me plaît beaucoup. Parce que je trouve que c'est un objet vintage aujourd'hui.
Je pense que de temps en temps s'asseoir dans un canapé, ressortir un bouquin sur n’importe quel sujet et le feuilleter, il y a un rapport tactile. Le rapport visuel avec un livre me plaît, je suis un peu old school. Je n'exclue pas l'hypothèse de refaire des livres plus tard. Mais écrire c'est beaucoup de temps à consacrer. Bien sûr que j'adorerais, si je peux retrouver le temps, je serais très content.